Lutte contre les mérules et autres champignons lignivores

Mis à jour le 04/08/2017

Il n’existe pas d’arrêté préfectoral mérule dans le département d’Indre-et-Loire.

Présentation de la mérule

Mérule © SEMHV

Mérule © SEMHV

Participant à l’équilibre de la nature, la mérule – Serpula lacrymans – produit des dégâts importants dans la maison, pourriture et effondrement des matériaux en bois, pouvant notamment la rendre insalubre.

Syrrotes © SEMHV

Syrrotes © SEMHV

Ce champignon se présente sous l’aspect d’un feutrage blanc épais et cotonneux qui se colore en présence de lumière.

La mérule peut se développer jusqu’à 3 ans avant de devenir visible. Elle traverse les maçonneries grâce à des filaments appelés syrrotes.

Pour proliférer, elle doit rencontrer des conditions favorables :

  •  un taux d’humidité du bois compris entre 22 % et 35 %, 
  •  une température optimale comprise entre 20°C et 26°C,
  • une atmosphère confinée, obscure et la présence de vapeurs d’ammoniaque facilite son expansion.

Son développement ralentit en présence :

  •  d’une perte d’humidité globale entre 20 % et 30 % de la teneur en eau du bois,
  •  une température extérieure comprise entre 28°c et 35°C.

La mérule ne survit pas :

  •  dans les bois dont le taux d’humidité est inférieur à 20 %,
  •  en présence d’air contenant entre 30 % et 60 % d’humidité relative (air normalement humide),
  •  sous une température supérieure à 35°C pendant plus de 6 heures ou supérieure à 45°C pendant plus de 15 minutes.

Application des mesures de prévention

L’article 76 de la loi 2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et à un urbanisme rénové (dite loi ALUR), met en place un dispositif visant à protéger les bâtiments contres les mérules et empêcher leur développement.

Il prévoit :

La délimitation des zones contaminées

Par arrêté préfectoral pris sur proposition ou après consultation des conseils municipaux des communes où la présence de mérules est avérée.

Les obligations des propriétaires

Déclaration en mairie :

  -  de la présence avérée de mérule par l’occupant ou à défaut le propriétaire dès qu’ils en ont connaissance.
  -  de l’incinération des bois et matériaux contaminés situés dans les zones délimitées par l’arrêté préfectoral ou leur traitement sur place,

En cas de démolition dans les zones déclarées contaminées : incinération sur place des bois et matériaux contaminés ou leur traitement avant transport.

En cas de vente d’un immeuble bâti dans les zones déclarées contaminées : production d’une information sur la présence d’un risque mérule.

Pour plus d’information

  • lien vers la rubrique mérules et autres champignons lignivores du site internet des :

Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :

Ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité :

Station d’études mycologiques des Hautes Vosges

Télécharger Documentation et guide Prévention et lutte contre les mérules dans l’habitat PDF - 2,17 Mb - 06/03/2015

Références réglementaires

Code de la construction et de l’habitation, articles L 133‑7 à L 133‑9, R 271‑1 à R 271‑5